Vol. 34 (1994)
Articles

Strikes and Class Consciousness

Tom Langford
University of Calgary

Published 1994-02-02

How to Cite

Langford, T. (1994). Strikes and Class Consciousness. Labour Le Travail, 34, 107–137. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4939

Abstract

This article uses a classical Marxist framework to study the consciousness and action of inside postal workers in Hamilton, Ontario during and after their participation in the 1987 strike by the Canadian Union of Postal Workers (CUPW). At the time of the strike the Hamilton Local of CUPW was 58 per cent women; the article includes a discussion of the impact of gender processes on women worker's consciousness and action. It also deals with three more general issues. First, through a discussion of conceptual issues and the presentation of a multi-level theoretical model, I offer advice on how to proceed with empirical research on strikes and class consciousness. Second, the "culture of solidarity" portrayal of strikers, as developed by Rick Fantasia, is criticized for presenting an over-integrated view of the participation and consciousness of strikers. I argue that one need not romanticize striking workers in order to be optimistic about the political role of the contemporary working class. This optimism must recognize that in a macro context of politico-economic stability, only a minority of a striking workforce can be expected to experience an expansion of generalized class consciousness. Third, I suggest that Marxist political action in the 1990s should concentrate on the development of generalized class consciousness, especially workers' positive sense of class unity, through the organization of local worker solidarity networks. Résumés Cet article propose une analyse marxiste classique de la relation entre conscience et action chez les postiers de la ville de Hamilton, Ontario, pendant et après la grève menée par le Syndicat des postiers du Canada (SPC) en 1987. Comme la section locale d'Hamilton était composée à 58 pour cent de femmes au moment de la grève, l'article analyse l'impact du genre sur la conscience et l'action des postières. Il traite aussi de trois autres questions générales. D'abord, je formule des suggestions quant à la procédure pour réaliser une recherche empirique sur les grèves et la conscience de classe, en présentant diverses considérations conceptuelles et un modèle théorique à multiples niveaux. Dans un deuxième temps, je critique la description des grévistes qui fait appel à la notion de «culture de la solidarité» avancée par Rick Fantasia car elle conçoit, à mon sens, la participation et la conscience des grévistes de manière inappropriée. J'estime qu'il n'est point nécessaire de romancer la réalité des travailleurs en grève pour demeurer optimiste quant au rôle politique de la classe ouvrière contemporaine. Il faut reconnaître qu'en période de stabilité politico-économique générale, seule une minorité d'ouvriers en grève peut connaître un élargissement de la conscience de classe généralisée. Troisièmement, je suggère que l'intervention politique marxiste dans les années 1990 doit avant tout chercher, grâce à l'organisation de réseaux locaux de solidarité ouvrière, à favoriser la naissance de la conscience de classe généralisée. Un élément essentiel de cette conscience de classe est le sentiment positif d'unité entre travailleurs.