Vol. 81 (2018)
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From Balconville to Condoville, but Where Is Co-opville? Neighbourhood Activism in 1980s Pointe-Saint-Charles

Simon Vickers
Bio
LLT volume 81 cover

Published 2018-05-11

How to Cite

Vickers, S. (2018). From Balconville to Condoville, but Where Is Co-opville? Neighbourhood Activism in 1980s Pointe-Saint-Charles. Labour Le Travail, 81. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5885

Abstract

Historians of postwar Canada have relegated neighbourhood activism to specific periods of city-wide mobilization. In Montréal, for example, authors who participated in or studied urban social movements describe a rapid decline in activism following the first sovereignty referendum in 1980. This periodization of activism has privileged the experiences of a mostly middle-class left who circulated in activist networks spanning the city and has largely ignored the experiences of working-class people who could not afford to stop organizing in their neighbourhoods. During the 1980s, residents in the Montréal neighbourhood of Pointe-Saint-Charles launched projet St-Charles, a plan to build 500 units of co-operative housing to buttress the deindustrializing area against gentrification. Co-ops were a form of low-income housing that some felt could also serve as the organizational basis for a broader movement of poor and working-class people. Plans did not progress exactly as intended; internal race, gender, class, generational, and linguistic tensions within the neighbourhood complicated attempts by local organizers to build a representational movement, as did the social-spending cutbacks that characterized the neoliberal 1980s. Rather than abandon their principles, projet organizers continued to develop co-op housing, thereby sheltering a social fabric and radical critique in Pointe-Saint-Charles from the violent restructuring of the neoliberal city.

Les historiens du Canada d’après-guerre ont relégué l’activisme de quartier à des périodes spécifiques de mobilisation à l’échelle de la ville. À Montréal, par exemple, les auteurs qui ont participé ou étudié les mouvements sociaux urbains décrivent un déclin rapide de l’activisme après le premier référendum sur la souveraineté en 1980. Cette périodisation de l’activisme a privilégié les expériences d’une gauche de classe moyenne qui circulait dans des réseaux militants de la ville et a largement ignoré les expériences des personnes de la classe ouvrière qui ne pouvaient pas se permettre d’arrêter de s’organiser dans leurs quartiers. Au cours des années 1980, des résidants du quartier montréalais de Pointe-Saint-Charles ont lancé le projet St-Charles, un projet de construction de 500 unités de logements coopératifs pour soutenir la zone de désindustrialisation contre l’embourgeoisement. Les coopératives étaient une forme de logement à faible revenu qui, selon certains, pourrait servir de base organisationnelle pour un mouvement plus large de personnes pauvres et de la classe ouvrière. Les plans n’ont pas progressé exactement comme prévu; les tensions raciales internes, de genre, de classe, générationnelles et linguistiques au sein du quartier ont compliqué les tentatives des organisateurs locaux de construire un mouvement représentatif, tout comme les compressions des dépenses sociales qui ont caractérisé les années 1980 néolibérales. Plutôt que d’abandonner leurs principes, les organisateurs du projet ont continué à développer des coopératives d’habitation, protégeant ainsi un tissu social et une critique radicale à Pointe-Saint-Charles de la restructuration violente de la ville néolibérale.