Vol. 18 (1986)
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Shovelling Out the "Mutinous:" Political Deportation from Canada Before 1936

Published 1986-06-06

How to Cite

Roberts, B. (1986). Shovelling Out the "Mutinous:" Political Deportation from Canada Before 1936. Labour Le Travail, 18, 77–110. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2504

Abstract

DEPORTATION HELPED TO relieve employers, municipalities, and the state from the burdens of poverty, unemployment, and political unrest, by getting rid of workers when they became useless, surplus, or obstreperous. But this is only half of the equation: apparently straightforward economic imperatives were also profoundly political. Agitators and radicals challenged a social and economic order (and a political system) that immigration policy served. Radicals were designated as undesirable not so much by legislation as by employer blacklists and complaints, the surveillance networks of the industrial and Dominion police, the militia, the RCMP, and United States intelligence, and a certain anti-labour tradition in immigration policy. Deportation preserved the status quo. Immigration officials at times lied to conceal their activities; they broke their own laws, and consistently abused their power, operating virtually outside the knowledge and control of Parliament, the courts, and the general public. LES DÉPORTATIONS AIDÈRENT à soulager les employeurs, les municipalités et l'État du fardeau de la pauvreté, du chômage et des agitations politiques en les débarassant des travailleurs devenues inutiles ou trop bruyants. Mais il ne s'agit ici que de la moitié de l'équation: les impératifs, de toute apparence simplement économiques, étaient profondément politiques. Des agitateurs et des radicaux contestèrent l'ordre social et économique ainsi que le système politique servis par la politique d'immigration. Ceux qui professaient des idées radicales étaient qualifiés d'indésirables non tant par la loi que par les listes noires et les plaintes des employeurs, les réseaux de surveillance de la police, de la Milice, et de la Gendarmerie Royale, de l'information américaine ainsi que par un certain préjugé professé par les responsables de ta politique d'immigration contre le travail organisé. Les déportations préservaient le statu quo. Les officiers d'immigration ont parfois menti pour dissimuler leurs activités; ils ont enfreint leurs propres lois et ont constamment abusé de leur pouvoir en agissant pratiquement à l'insu et en dehors du contrôle du Parlement, des cours de justice et du public en général.