Vol. 25 (1990)
Articles

The Industrial Workers of the World and the Unemployed in Edmonton and Calgary in the Depression of 1913-1915

Published 1990-01-01

How to Cite

Schulze, D. (1990). The Industrial Workers of the World and the Unemployed in Edmonton and Calgary in the Depression of 1913-1915. Labour Le Travail, 25, 47–75. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4756

Abstract

The radicalism of the Industrial Workers of the World (IWW) in the early 20th century placed it outside of the dominant, contemporary social ideology. At the same time, there were large numbers of unskilled, migrant, and largely immigrant workers employed in seasonal, labour-intensive industries, whose social and economic marginalization made them receptive to the IWW's radicalism, while the IWW was prepared for the radical step of attempting to organize them. This paper is a study of the IWW's efforts to organize the unemployed of Edmonton and Calgary during the depression of 1913-1915: most were transient and unskilled; many had just arrived from railway construction camps in the interior where the IWW had led massive strikes. The tactics used in the struggle included large demonstrations, the invasion of churches, and refusals to pay for restaurant meals. But the special nature of unemployment — which was caused by the economic system, threatened the men's integrity as workers, but was dealt with by the State — allows a careful examination of the practical effects of the IWW's ideology. Other Canadian cities saw protests by the unemployed, but only the IWW in Alberta asked for work at the best going rate for general labour, 30 cents an hour, and if they could not get that they demanded free food and accommodation. They tried to preserve the men's integrity as labourers, based on a belief that unemployment was not an inevitable experience to be passively endured, but a nefarious consequence of capitalism to be actively resisted. The IWW also fostered an inter-ethnic solidarity founded on a right to work, "regardless of race, color or nationality." However, the IWW's efforts also took place within very narrowly circumscribed limits: the workers they represented had little economic bargaining power and less still in a time of unemployment, when they were dependent on urban political authorities to whom most had no other connection. Their political force was only equal to their threat to public order and hungry men were no match for the police. Moreover, responsibility for their relief was thrust onto municipalities which could barely afford to care for the resident unemployed. In the end, the difficulty of achieving even short-term material gains must have discouraged most workers and doomed the organization to instability. Résumé La radicalisme des Travailleurs industriels du Monde (Industrial Workers of the World, IWW) au début de siècle les situe en dehors de l'idéologie sociale dominante de l'époque. Un grand nombre de travailleurs non-qualifiés, itinérants et souvent immigrants occupaient des emplois saisonniers; leur marginalisation sociale et économique les rendait particulièrement réceptifs au radicalisme des IWW qui étaient disposés à déployer tous leurs efforts pour les organiser. Cet article est une étude des moyens utilisés par les Travailleurs industriels pour organizser les sans-travail d'Edmonton et de Calgary pendant la dépression de 1913-1915. Ils étaient pour la plupart itinérants, sans qualifications, et arrrivaient souvent des camps de construction ferroviaire où les IWW avaient organisé des grèves importantes. Dans ces luttes, les tactiques utilisées comprenaient les grandes manifestation publiques, l'invasion des églises, et le refus de payer dans les restaurants. Mais la nature spécéfique du problème des sans-travail, — liée au système économique, menaçant l'intégrité des travailleurs en tant que tels, mais dont s'occupait l'Etat — permet une étude attentive des effets pratiques de l'idéologie des Travailleurs industriels. Alors que d'autres villes canadiennes connurent des mouvements de protestation de sans-travail, seuls les IWW de l'Alberta demandèrent du travail au meilleur taux, soit 30 cents de l'heure pour les journaliers, et s'ils ne pouvaient l'obtenir, ils réclamaient la nourriture et le gîte gratuits. Ils tentèrent de préserver l'intégrité des hommes en tant que journaliers, en maintenant que le chômage n'était pas une expérience inévitable qu'il fallait endurer passivement, mais plutôt une conséquence néfaste du capitalisme à laquelle il fallait résister activement. Les IWW préconisèrent aussi une solidarité inter-ethnique basée sur te droit au travail "quelle que soit la race, la couleur ou La nationalité." Il reste que les effort des IWW demeurèrent circonscrits à l'intérieur de limites très précises: les travailleurs qu'ils représentaient avaient peu de pouvoir de négociation, et ce encore moins en période de chômage alors qu'ils dépendaient des autorites politiques municipales avec lesquelles la plupartn'avaient aucun autre lien. Leur force politique se limitait à la menace à l'ordre établi et ces hommes affamés n'étaient pas de taille à affronter les forces policières. De plus, les municipalités qui avaient peine à subvenir aux besoins de leurs propres résidents, étaient aussi responsables de l'aide accordée à ces chômeurs venus de l'extérieur. La difficulté à obtenir même des gains matériels à court terme a finallement dû décourager la plupart des travailleurs et empêcher l'organisation des Travailleurs industriels de se garantir une base stable dans ce milieu.