Vol. 32 (1993)
Articles

A Miniature Coxey's Army: The British Harvesters' Toronto-to-Ottawa Trek of 1924

W.J.C. Cherwinski
University of Ottawa

Published 1993-02-02

How to Cite

Cherwinski, W. (1993). A Miniature Coxey’s Army: The British Harvesters’ Toronto-to-Ottawa Trek of 1924. Labour Le Travail, 32, 139–165. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4901

Abstract

A labour shortage in 1922, the promise of a bumper yield in 1923, and increased imperialist sentiment resulted in the recruitment of nearly 12,000 British workers to assist Canadian harvesters with the 1923 prairie wheat crop. Since most of them came from the cities they found the transition to western agriculture difficult and their complaints about the treatment they endured caused considerable damage to Canada's image abroad. Nevertheless, many persevered and returned home after the harvest satisfied. Those who remained to make a new life for themselves had a harder time since they were forced to take farm work at subsistence wages for the winter. Others chose to seek work in their own trades in Canada's cities. Like many, those in Toronto faced unemployment but, with the help of area radicals the militants amongst them decided to lead a long march to demand work at reasonable wages from the Mackenzie King government. Despite unrelenting harassment from public officials they remained united and with the assistance of citizens in the communities along the way they reached the capital bedraggled but defiant a fortnight later. While their march proved futile in the short term, it was an early example of escalating militancy among the unemployed, both domestic and immigrant, which helped to focus attention on both the plight of unskilled labour in a national economy and on the short-sighted, employer-driven immigration policies. Résumés Une pénurie de travail en 1922, la promesse d'un effet pare-choc en 1923 et l'augmentation du sentiment impérialiste ont donné lieu au recrutement de près de 12 000 travailleurs britanniques pour venir en aide aux moissonneurs canadiens et à la récolte du blé dans les Prairies en 1923. Puisque la plupart d'entre eux venaient des villes, ils ont vécu la transition à l'agriculture de l'ouest avec difficulté et leurs récriminations concernant leurs conditions a causé des dommages considérables à l'image du Canada à l'étranger. Néanmoins, plusieurs ont persévéré et sont retournés dans leur pays après les récoltes. Ceux qui sont restés pour se refaire une vie ont eu plus de difficulté puisqu'ils se sont retrouvés dans l'obligation d'accepter du travail de ferme à un salaire de subsistance pendant l'hiver. D'autres ont choisi de chercher du travail dans leur propre métier dans les villes canadiennes. Comme plusieurs, ceux qui se sont retrouvés à Toronto ont dû faire face au chômage mais avec l'aide des radicaux du secteur, les militants parmi eux ont décidé d'entreprendre une longue marche pour exiger du travail à un salaire raisonnable du gouvernement Mackenzie King. Malgré le harcèlement incessant des autorités, ils sont demeurés unis et avec l'aide des citoyens des collectivités qu'ils traversaient, quinze jours plus tard, ils arrivaient dans la capitale, débraillés mais provocants. Bien que leur marche ait été futile à court terme, elle a été un des premiers exemples de la montée du militantisme chez les chômeurs canadiens et immigrants. Elle a attiré l'attention sur l'engagement des travailleurs sans spécialités dans l'économie nationale et sur l'absence de vision des politiques d'immigration axées sur la satisfaction des besoins des employeurs.