Vol. 33 (1994)
Articles

The Tale of Tessie the Textile Worker: Female Textile Workers in Cornwall During World War II

Ellen Scheinberg
National Archives of Canada, Ottawa, ON

Published 1994-01-01

How to Cite

Scheinberg, E. (1994). The Tale of Tessie the Textile Worker: Female Textile Workers in Cornwall During World War II . Labour Le Travail, 33, 153–186. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4921

Abstract

The recent historiography pertaining to women during World War II hast ended to focus on women in either the war industries or armed forces. While the first feminist scholars argued that women experienced a type of second emancipation during this period due to changes in societal attitudes, more recently, historians have contended that women were temporarily treated to certain economic and social benefits during the War because the government and industries were in desperate need of workers. This paper attempts to offer an alternative interpretation of women's experiences during this time, through the investigation of female textile workers in Cornwall, Ontario. Using a dual structural analysis, this study illustrates how male union leaders and company owners often collaborated in maintaining a segregated work force. Instead of experiencing a type of liberation from traditional occupational constraints, Cornwall's female textile workers remained subjugated in lower paying and lower skilled "female" jobs in the mills. Within this industry then, continuity rather than change characterized the experiences of female textile workers during World War II. Résumés L'historiographie récente sur les femmes pendant la Seconde guerre mondiale s'est notamment penchée sur le sort de celles-ci dans les industries de guerre ou les forces armées. Bien que les premières écoles féministes aient soutenu que les femmes, au cours de cette période, avaient connu en quelque sorte une seconde émancipation du fait des changements d'attitude à leur endroit au sein de la société, plus récemment les historiens ont allégué que les femmes n'avaient provisoirement pu profiter de certains avantages économiques et sociaux pendant la guerre que parce que le gouvernement et les industries éprouvaient de pressants besoins en main-d'œuvre. L'ouvrage précité s'efforce d'offrir une autre interprétation des expériences des femmes au cours de cette période, plus précisément à la faveur d'une enquête sur les travailleuses du textile à Cornwall, en Ontario. Faisant appel à une analyse structurelle dualiste, cette étude illustre comment les hommes à la tête des syndicats et les propriétaires d'entreprises ont bien souvent collaboré en vue du maintien d'une ségrégation entre travailleurs et travailleuses. Plutôt que de connaître une certaine libéralisation par rapport aux contraintes professionnelles traditionnelles, les travailleuses du textile de Cornwall ont été confinées, dans les usines, aux emplois les moins bien payés, à ces emplois «de femmes» exigeant moins d'aptitudes. Les travailleuses du textile, pendant la Seconde guerre mondiale, ont donc été assujetties à des expériences qui s'inscrivaient bien davantage dans la foulée de la continuité d'un état de choses traditionnel que dans celui d'une quelconque évolution sociale.