Vol. 44 (1999)
Articles

Managing the Marginal: Regulating and Negotiating Decency in Vancouver's Beer Parlours, 1925-1954

Robert A. Campbell
Capilano College

Published 1999-02-02

How to Cite

Campbell, R. A. (1999). Managing the Marginal: Regulating and Negotiating Decency in Vancouver’s Beer Parlours, 1925-1954. Labour Le Travail, 44, 108–127. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5167

Abstract

Little historical work has been done in Canada on public drinking in general and public drinking after prohibition in particular. For British Columbia this neglect is a real oversight because hotel saloons were transformed into hotel beer parlours after prohibition. The first parlours opened in Vancouver in 1925, and, like saloons, they catered to a working-class clientele. Parlours held sway until 1954 when a new Government Liquor Act provided for additional venues of public drinking. One did not have to sit long in a Vancouver parlour to realize that more than alcohol consumption was being regulated. Parlours also regulated class, gender and sexuality, and race. Parlour regulation is better understood as moral regulation rather than social control. Moral regulation is a useful analytical perspective because it emphasizes the dynamic qualities of regulation, the multitude of regulators, and broad conceptions of knowledge and power. Advocates of moral regulation, however, tend to deemphasize state power. I argue that the state's influence should not be minimized to a point that obscures the significance of internalization, acquiescence, and coercion. In Vancouver's beer parlours the state remained an important manager of the marginal. Résumé Peu de recherches historiques ont été faites au Canada sur la consommation d'alcool dans les établissements publics en général et sur la consommation d'alcool après la prohibition en particulier. Pour la Colombie-Britannique, cette carence est vraiment une omission car les bars d'hôtel ont été transformés en tavernes après la prohibition. Les premières tavernes ont ouvert leurs portes à Vancouver en 1925, et, comme les bars, elles s'adressaient à la classe ouvrière. Ces tavernes ont existé jusqu'en 1954 quand une nouvelle loi a permis à plus d'endroits de servir de l'alcool. On n'avait pas besoin de s'asseoir très longtemps dans une taverne de Vancouver pour réaliser qu'autre chose que la consommation d'alcool faisait l'objet de la réglementation. En fait, les tavernes permettaient de réglementer la classe sociale, le genre, l'orientation sexuelle, ainsi que la race. On comprend mieux la réglementation des tavernes quand la considère comme une réglementation de la morale plutôt qu'un exercice de contrôl social. Le réglementation morale est une perspective analytique utile car elle met l'accent sur les qualités dynamiques de la réglementation, la multitude de régulateurs et les conceptions larges de savoir et de pouvoir. Les défenseurs de la réglementation morale, toutefois, essaient de minimiser l'importance du pouvoir de l'État. Je soutiens que l'influence de l'État ne doit pas être réduite au point de cacher l'importance de l'intériorisation, de l'acquiescement et de la coercition. Dans les tavernes de Vancouver, l'État était toujours demeuré un important gérant des marginaux.