Vol. 6 (1980)
Articles

W.C. Van Home and the "Foreign Emissaries;" The CPR Trainmen's and Conductors' Strike of 1892

Hugh Tuck
Memorial University

Published 1980-06-06

How to Cite

Tuck, H. (1980). W.C. Van Home and the "Foreign Emissaries;" The CPR Trainmen’s and Conductors’ Strike of 1892. Labour Le Travail, 6, 73–87. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2532

Abstract

In March 1892, the conductors and trainmen's unions on the CPR's Western Division won a week-long strike and a signed contract, the first on the CPR. The walk-out was forced upon the unions by company president Van Home's decision to drive them off the CPR by administering "loyalty" oaths to company trainmen and conductors. During the strike, the company's extensive use of anti-American propaganda against the two international unions made the question of international unionism a key issue in the dispute. The unions won the strike because almost all the conductors and trainmen on the Eastern Division heeded the strike call, contrary to Van Home's expectations, and because they proved, by shutting down adjacent divisions, that they could turn the strike into a nationwide tie-up if necessary. Recognizing that breaking the strike under these circumstances would be unnecessarily costly. Van Home capitulated. The strike is historically significant, first, because it marked the beginning of modem union recognition and collective bargaining on the cpr — and subsequently on other Canadian railways — and second, because it noticeably strengthened the position of international craft unions on Canadian railways. En mars 1892, les syndicats de conducteurs et de chefs de train de la division ouest de CPR ont remporté une longue grève et signé une convention collective, la première au cpr. Le déclenchement de la grève survint lorsque le président de la compagnie, Van Home, obligea les conducteurs et chefs de train à signer un serment de loyauté à la compagnie, convaincu qu'il était, que les syndicats étaient de par leur nature des organisations conspiratrices et qu'ils ne représentaient pas la majorité des conducteurs et chefs de train du CPR. Pendant la grève, la compagnie eut recours à la propagande anti-américaine contre les deux syndicats faisant ainsi du syndicalisme international le point central du conflit. Les syndicats remportèrent la grève parce que tous les conducteurs et chefs de train de la division est respectèrent Tordre de grève, contrairement aux estimations de Van Home; ils rirent la preuve qu'en cessant les opérations de la division adjacente, Us pouvaient, si c'était nécessaire, donner à une grève une dimension nationale. Reconnaissant que d'essayer de briser la grève dans ces circonstances serait très coûteux, Van Home capitula. La grève est significative sous un double rapport: d'abord, elle marque le début de la reconnaissance syndicale et de la négociation collective au CPR — subséquemment par les autres compagnies de chemins de fer— et ensuite, elle a renforcé l'emprise des syndicats internationaux sur les compagnies canadiennes de chemins de fer.