Vol. 39 (1997)
Articles

'Cowering Women, Combative Men?': Femininity, Masculinity, and Ethnicity on Strike in Two Southern Ontario Towns, 1964-1966

Robert A. Ventresca
University of Toronto

Published 1997-01-01

How to Cite

Ventresca, R. A. (1997). ’Cowering Women, Combative Men?’: Femininity, Masculinity, and Ethnicity on Strike in Two Southern Ontario Towns, 1964-1966. Labour Le Travail, 39, 125–158. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5062

Abstract

In August 1964, the southern Ontario local 523 of the United Electrical and Radio Machine Workers led some 450 female auto-parts workers onto the picket-line. A year later, the same union local led over 1,200 male steelworkers in a strike against the Steel Company of Canada. In both cases, Italian immigrants joined with their non-Italian co-workers in a show of class solidarity. Italian men framed their decision to strike in terms of a manly duty as the family's decision maker and breadwinner; Italian women assumed the role of aggressive labour militant with relative equanimity, while the more outwardly militant Italian men expressed considerable personal uncertainty and fear even while they engaged in a public display of cross-ethnic class solidary. The paper explores how gender, class and ethnicity interact to influence the dynamics of labour militancy in the two strikes, though it also gives due consideration to the structural factors that helped to determine the outcome of both strikes. Résumé En août 1964, le local sud-ontarien 523 des United Electrical and Radio Machine Workers mobilisa environ 450 ouvrières de pièces d'automobiles sur les lignes de piquetage. L'année suivante, cette même section locale fut à l'origine de la grève qui opposait plus de 1200 ouvriers de la sidérurgie à la Steel Company of Canada. Dans les deux cas, les travailleurs immigrants italiens se joignirent à leurs confrères non-italiens dans un élan de solidarité de classe. Les ouvriers italiens formulèrent leur décision de faire la grève en termes de responsabilité masculine, étant donné leur statut de pourvoyeur et de chef de famille; à l'inverse des militants italiens les plus en vue qui exprimaient énormément de craintes et de doutes personnels (et ce, malgré les manifestations publiques de solidarité inter-ethnique), les ouvrières italiennes exerçaient leur rôle de militante acharnée avec une relative sérénité. Cet article examine comment les notions de genre, de classe et d'ethnicité ont interagi pour influencer la dynamique du militantisme ouvrier lors de ces deux grèves; l'exposé porte également une certaine attention aux facteurs structuraux qui ont aidé à determiner l'issue des deux conflits.