Vol. 66 (2010)
Articles

“The Force of All Our Numbers”: New Leftists, Labour, and the 1973 Artistic Woodwork Strike

Ian Milligan
Department of History, York University
Bio

How to Cite

Milligan, I. (2012). “The Force of All Our Numbers”: New Leftists, Labour, and the 1973 Artistic Woodwork Strike. Labour Le Travail, 66, 37–71. Retrieved from https://www.lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5613

Abstract

Through late 1973, the Artistic Woodwork strike captivated not only the left-wing milieux of Toronto – from young New Leftists, to rank-and-file union members, to activists from a plethora of political groups – but also the entire city. Artistic was a first contract strike by immigrant workers organized by the Canadian Textile and Chemical Union (ctcu). The narrative of the strike came to be dominated by supporters after many of the workers picketing left due to both fear and the availability of alternative employment. By November, mass pickets of four hundred people added to political pressure and helped secure a first contract settlement. Coming at the end of a period of intense political debate and discussion concerning the agent of social change and the role of the working-class, Artistic assumed special significance in the personal trajectories of many supporters. On these violent picket lines, supporters had an opportunity to act out the prevailing Marxist sociology of the time. Artistic demonstrates the confluence of a variety of forces at the end of the long sixties: the widespread turn towards Marxism and the working-class as a necessary component of social and political change; the importance of nationalism as a unifying feature between some New Leftists and unions such as the ctcu; and the continuing social responsibility of the student and the intellectual. While Artistic was decertified in 1975, we can take valuable lessons from the strike concerning the impact of allowing strikebreakers as well as the power and importance of a social network in garnering widespread strike support. Vers la fin de 1973, la grève menuiserie artistique a captivé non seulement les milieux de gauche de Toronto – allant des jeunes gauchistes aux syndiqués du rang, aux activistes d’une abondance de groupes politiques – mais aussi toute la ville entière. La grève menuiserie artistique était une grève de premier contrat des travailleurs immigrants organisée par le Syndicat canadien des travailleurs du textile et de la chimie. La narrative de la grève a été ensuite dominée par les partisans par suite du piquetage de nombreux travailleurs en raison de la peur et de la disponibilité d’autres emplois. Au début de novembre, un piquetage en masse de quatre cents personnes a ajouté à la pression politique et a aidé à conclure une première entente contractuelle. Se trouvant à la fin d’une période de débats et de discussions politiques intenses à l’égard de l’agent de changement social et du rôle de la classe ouvrière, la grève menuiserie artistique a assumé une signifiance spéciale dans les trajectoires personnelles de nombreux partisans. Sur ces lignes de piquetage violentes, les partisans avaient l’occasion de mettre en acte la sociologie marxiste prédominante de l’époque. La grève menuiserie artistique démontre la confluence d’une variété de forces la fin de longues années soixante : la tendance répandue de se pencher vers le Marxisme et la classe ouvrière comme un élément essentiel de changement social et politique; l’importance de nationalisme comme un caractéristique unifiant entre certains nouveaux gauchistes et syndicats tels que le Syndicat canadien des travailleurs du textile et de la chimie; et la responsabilité sociale permanente des étudiants et des intellectuels. Bien que l’accréditation syndicale de la menuiserie artistique soit révoquée en 1975, nous pouvons tirer des leçons valables de la grève à l’égard de l’impact de la permission des briseurs de grève ainsi que le pouvoir et l’importance d’un réseau social dans l’obtention du soutien généralisé de la grève.