Vol. 88 (2021)
Articles

The Forgotten Labour of Craft: Exploitation and Organizing in Artisanal Industries

Benjamin Anderson
Simon Fraser University
Bio
cover of Labour/Le Travail, Volume 88

Published 2021-12-01

Keywords

  • craft,
  • workers’ inquiry,
  • labour process theory,
  • craft beer,
  • craft industrialism,
  • worker organizing
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How to Cite

Anderson, B. (2021). The Forgotten Labour of Craft: Exploitation and Organizing in Artisanal Industries. Labour Le Travail, 88, 53–⁠76. https://doi.org/10.52975/llt.2021v88.0005

Abstract

Over the last decade, firms positioning themselves as craft or artisanal have proliferated in the urban environments of the Global North. Selling themselves as community hubs, friendly neighbours, anticorporate crusaders, and environmental stewards, craft industries – craft breweries, artisanal bakeries, heritage clothing manufacturers, and the like – have effectively insulated themselves from critique. Hidden beneath this veneer, however, are the accounts of countless workers detailing experiences of harassment, overwork, low pay, and discrimination. Motivated by the methodological orientation of workers’ inquiry, this article recounts attitudes and experiences offered by craftworkers and craftspeople about their working conditions, motivations, and attempts to organize in craft industries, particularly craft brewing. Worker testimony reveals a profound disconnect between the optimistic industrial mythologies offered up by craft discourse and the rigid hierarchies, unequal division of labour, and toxic cultures many observed in their workplaces. Contrary to the pervasive artisanal allure that motivates many workers to seek out work in craft brewing and similar industries, the research presented here also suggests new levels of working-class consciousness and solidarity emerging in these industries and profiles attempts by craft brewery workers to organize their workplaces and fight to improve conditions.

 

Au cours de la dernière décennie, les entreprises se positionnant comme artisanales ont proliféré dans les environnements urbains du Nord mondial. Se propageant comme des centres communautaires, des voisins amicaux, des militants qui luttent contre les entreprises et des gardiens de l’environnement, les industries artisanales  – brasseries, boulangeries, fabricants de vêtements patrimoniaux, etc.  – se sont efficacement isolées de la critique. Cachés sous ce vernis, cependant, se trouvent les récits d’innombrables travailleurs détaillant leur expérience de harcèlement, de surmenage, de bas salaire et de discrimination. Motivé par l’orientation méthodologique de l’enquête ouvrière, cet article raconte l’attitude et l’expérience offertes par les artisans sur leurs conditions de travail, leurs motivations et leurs tentatives d’organisation dans les industries artisanales, en particulier l’artisanat brassicole. Le témoignage des travailleurs révèle une profonde déconnexion entre les mythologies industrielles optimistes offertes par le discours artisanal et les hiérarchies rigides, la division inégale du travail et les cultures toxiques que beaucoup observent sur leur lieu de travail. Contrairement à l’attrait artisanal omniprésent qui motive de nombreux travailleurs à chercher du travail dans la brasserie artisanale et les industries similaires, la recherche présentée ici suggère également de nouveaux niveaux de conscience et de solidarité de la classe ouvrière émergeant dans ces industries et décrit les tentatives des travailleurs des brasseries artisanales d’organiser leur lieu de travail et lutter pour améliorer les conditions.